
La langue française est bien plus qu’un simple outil de communication : elle est le reflet d’une pensée, d’une culture, d’une quête de sens. À l’ère de l’intelligence artificielle, cette richesse est en péril. Pourtant, bien utilisée, l’I.A. pourrait devenir une alliée inattendue pour redonner à notre langue sa splendeur et raviver l’esprit critique. L’intelligence artificielle pourrait-elle sauver la langue française de son déclin ?
J’aime !
J’aime aligner des mots qui, ensemble, ont un sens et font sens.
J’aime jouer avec ces êtres bizarres et riches d’enseignement sur notre histoire, sur nos ancêtres, sur ce que nous sommes et pouvons devenir.
J’aime surtout lire des textes, écouter des discours ou des interviews sans les « du coup » insupportables, les « au final » imbéciles, et tous les tocs verbaux devenus le quotidien de nos enfants. Les enseignants ne connaissent plus notre langue, les journalistes et les hommes (et les femmes également) politiques sacrifient aux mauvaises habitudes sans en avoir conscience. Il est vrai que ce n’est pas la conscience qui les étouffe…
Et comme le disait notre Frère Michel Maffesoli, les Lumières s’éteignent.
Je crois plutôt que les Lumières risquent de s’éteindre.
L’intelligence artificielle sauvera-t-elle les écrivains ou les condamnera-t-elle ?
Curieusement l’I.A. peut nous sauver. Certes, les écrivains semblent en péril, mais je crois le contraire. Nous ne savons pas encore utiliser judicieusement cet outil. Aujourd’hui, ce sont les fainéants et les tricheurs qui utilisent ces outils sans se rendre compte, la plupart du temps, que d’autres peuvent les dévoiler aisément…
Non, l’écrivain ne se transformera pas en un simple auxiliaire au service de la machine si… L’écrivain intelligent sera toujours supérieur. En Angleterre, dans une école, certains enseignants, que nous qualifierons en France de « répétiteurs », ont été remplacé par l’I.A. Les élèves ne connaîtront plus les fautes, les erreurs de syntaxe et autres escobarderies du langage. Partout, l’intelligence artificielle prendra le relais au service de l’inventeur, du créateur, en un mot : de l’intelligence.
Combien il est étrange et malaisé de constater que le monde qui a été le mien depuis tant d’années, le monde de l’écrit, des lettres, de la littérature, était en train de disparaître. Des enfants ne savent plus tenir un livre ni tourner les pages de cet étrange outil d’un monde quasi disparu. Alors, l’I.A. est une nouvelle chance d’exprimer simplement, mais justement ce que l’on conçoit bien. L’I.A. permettra, j’en suis persuadé, l’apprentissage correct de notre langue.
Depuis quelques temps, j’avais l’impression de me transformer en un dinosaure qui tâche, tant bien que mal, de survivre à sa disparition programmée. Je pensais, présomptueux comme je le suis souvent, « exposer mon squelette au musée de l’Homme pour témoigner d’une étrange époque où des êtres humains consacraient l’essentiel de leur temps à aligner des mots ». Une nouvelle révolution s’approche à grands pas, il faudra en profiter, ne laissons pas les machines nous dominer, alors préparons nous afin d’empêcher que la tâche d’écrire soit confiée à des machines. Habituons nous à gérer les immenses possibilités de la gestion des « data » et surtout aidons nos enfants à apprendre.
Préserver la pensée et la langue face aux révolutions du monde
Mon monde se meurt. Je le vois disparaître jour après jour. Je le sais et alors ?
C’est toujours ainsi quand on vieillit, mon quasi demi-siècle de Maçonnerie m’a appris que pour conserver la richesse de la langue, la splendeur du vocabulaire, la joie d’un raisonnement, dans le monde qui se construit sans nous, semble-t-il, il fallait toujours s’approprier les symboles, l’intelligence, la créativité.
L’I.A. est un outil, certes dangereux, mais un simple outil ; comme à chaque révolution, les Initiés seront présents à combattre contre tous les risques du recul de la pensée, de l’abrutissement, de l’hyper consumérisme si universellement répandus actuellement. Dominons l’outil et nous retrouverons la beauté et la complexité du monde, l’impalpable perplexité de l’esprit confronté aux vertiges de la Connaissance. Cela a été le combat depuis la nuit des temps des Initiés, pourquoi voudriez-vous qu’il en fût autrement aujourd’hui et surtout demain ? Si nous laissons tomber de nos mains cet outil, nous accepterons de vivre et de transmettre à nos enfants un monde qui ressemblera à une coquille vide où l’homme trouvera une plaisir immédiat sans jamais progresser vers sa réalisation personnelle ou sa quête de saisir le sens.
La recherche permanente du sens, alors, se pulvérisera !
Réveillons-nous, mes Sœurs et mes Frères. C’est bien le moins pour celles et ceux qui cherchent la Lumière !
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