La Providence

Montagne isolée se reflétant dans un lac paisible sous un ciel bleu.
Une montagne solitaire se reflète paisiblement dans les eaux calmes.

La Providence n’abandonne jamais dans les besoins pressants
La Providence, au sens religieux et métaphysique, questionne le libre-arbitre, la responsabilité et la quête de sens des initiés. Nous allons pouvoir examiner les concepts liés au déterminisme, au fatalisme, ainsi qu’au hasard, tout en opposant la soumission à une force transcendante à une démarche initiatique fondée sur l’action, la découverte et l’harmonie avec les forces cosmiques.

Voilà donc l’orientation apparente du Rite Français Moderne : « s’abandonner à la Providence ». Alors, que deviennent les efforts consentis pour travailler, comprendre et intégrer la symbolique maçonnique puisqu’il suffit de croire en la Providence ?

Sommes-nous dans une démarche religieuse de croyance et de soumission ou sommes-nous dans une démarche ésotérique de découverte du sens de notre vie, de notre liberté et donc de notre responsabilité ?

La Providence entre déterminisme, libre-arbitre et traditions philosophiques

Le dictionnaire Larousse ne laisse aucun doute sur la définition de ce mot car on y lit : « Action par laquelle Dieu conduit les événements et les créatures vers la fin qui leur est assignée ». Outre qu’elle implique un finalisme évident, il est clair que cette définition soulève les problèmes du « déterminisme », du libre-arbitre et de la prédestination.

Ainsi, la Providence serait Dieu et elle s’exercerait non seulement par des interventions estimées miraculeuses, mais aussi par des lois stables qui déterminent le devenir de l’univers et de chaque créature, selon un PLAN et en vue d’une FIN que, seule, conçoit la sagesse divine.

Devant une telle définition, le profane réagira différemment.

S’il est croyant, il la trouvera bonne. S’il ne l’est pas, il aura l’impression que le Larousse est une introduction au catéchisme. Mais, que doit en penser un initié, un « Français » qui plus est, qui mettrait, au sens d’un certain nombre de rituels et d’instructions, la Providence au cœur de la démarche initiatique ?

De l’Antiquité à nos jours, bien des auteurs et diverses doctrines ont introduit la notion de providence dans leurs discours ou écrits.

Chez les Grecs, une sorte de hasard divinisé règne.

Dans le Timée de Platon, il est précisé que le monde sensible a été mis au point par un dieu qui, comme le dieu chrétien, est censé être « bon » mais, différence essentielle, n’est pas « tout puissant ». Le démiurge de Platon se contente de façonner. Ensuite, il s’en lave les mains. La « Providence » est placée au-dessus de l’homme, mais n’est pas omnipotente. Il y a place pour une action et une liberté dont la morale précise les règles et les conditions.

Pire ! Voilà qu’à la question : « Pourquoi la Providence divine accable-t-elle les meilleurs d’une mauvaise santé, de deuils ou d’autres afflictions ? » que Sénèque répond : « Pour la même raison qu’à l’armée, les missions périlleuses sont confiées aux plus courageux ». Point final !

Critique des visions providentielles

Dans le schéma providentiel juif, le malheur découle d’une FAUTE dont il s’agit de reconnaître, le péché originel. Esdras se demande, pourtant, ce que vaut l’Élection du peuple pour qui l’univers fut créé alors que les païens dominent le monde ?

En l’épurant de son matérialisme, les idées chrétiennes feront assimiler le destin à la Providence. « La liberté c’est apprendre à vouloir chaque événement tel qu’il se produit ! » Inquiétant, non ? Que l’on réfléchisse à certaines conséquences d’une telle philosophie.

La Providence chrétienne s’exerce jusque dans les moindres choses. Ce qui ferme beaucoup de portes et prépare avantageusement le terrain à la domination des esprits et des vies. Les vertus et les vices, les actions droites et les fautes dépendent-ils de nous ou bien du Destin ? Où est, alors, notre responsabilité d’homme ? Comme si la première heure de notre naissance avait réglé tout le temps qui nous reste… La Providence a établi un ordre. Le devoir est de s’y soumettre. Facile, non ? Donc, si, malgré notre volonté, nous ne réussissons pas, ce n’est pas nous qui échouons, c’est la providence qui fait que son ordre universel n’incluait pas le succès de notre entreprise. Bien, pourquoi chercher le sens de notre vie, pourquoi travailler sur soi-même en Loge ou ailleurs ?

L’aspect le plus extrême et le plus défaitiste de la notion de providence est incontestablement le « fatalisme ». On tombe là dans un déterminisme théologique qui implique la plus totale résignation. C’est dans l’Islam qu’est exprimé le mieux cet état d’esprit que Leibniz appelait le « fatum mahometanum », foi des fatalistes imprégnés de l’inutilité de tout effort dans la modification du destin tracé par Allah.

Comme le philosophe Holbach, j’ai toujours la tentation de dire : « S’il n’existait pas de mal dans ce monde, l’homme n’eût jamais songé à la divinité ». Pourtant, même notre Frère Voltaire est allé de son couplet : « Mais, si Dieu a fait visiblement les choses à dessein, il a donc fait toutes choses à dessein. Il est ridicule d’admettre la Providence dans un cas, et de la nier dans les autres. Tout ce qui est fait a été prévu, a été arrangé ». Par la suite, fort heureusement, Voltaire reviendra sur cette position, notamment quand il s’intéressera aux sciences physiques et naturelles.

Peu de « sons » discordants à ce chant de croyants de tout poil se sont fait entendre au cours des siècles passés. L’inclassable Cioran s’est risqué à quelques doutes refusant la résignation, il en perdra la vie « accidentellement ». C’était sûrement son destin !

Les limites morales de la Providence divine

Le Romain Lucrèce, mort en 55 avant notre ère, s’attaque à cette croyance n’y voyant que « pur délire ». Pour lui, aucune providence divine ne dirige le monde. Les malheurs ne sont pas la réponse de la justice divine à l’impiété humaine. L’homme doit être délivré de la crainte des dieux et de la mort. Fielleusement, saint Jérôme, mort en 420, écrira que Lucrèce, rendu « forcené » par un philtre, aurait composé son poème dans les intervalles de sa « folie » … Chacun est libre d’apprécier la valeur de l’argument.

La Providence ne se mesure pas, elle ne se démontre pas, elle est l’objet d’une croyance. Le summum de cette croyance réside dans le Catéchisme de l’Eglise catholique, gros pavé doctrinal de près de 700 pages, présenté par Jean-Paul II, paru en novembre 1992, dans lequel est inclus un chapitre intitulé : « Dieu réalise son dessein, la divine Providence ». Écoutons : « Coopérateurs souvent inconscients de la volonté divine, les hommes peuvent entrer délibérément dans le plan divin, par leurs actions, par leurs prières, mais aussi par leurs souffrances ». Qui a envie de cela ?

L’explication est claire : « nous en connaîtrons pleinement la réponse que dans la vie éternelle ». Nous voilà rassurés et les croyants doivent donc patienter encore un peu. Sans vouloir polémiquer, tout honnête homme ne peut que « sursauter » devant cette argumentation qui choque la morale elle-même. Les rédacteurs catholiques ne font-ils pas endosser au « Diable » la responsabilité des souffrances du monde avec l’aval de Dieu ? Le raisonnement est « tordu » dans la mesure où c’est Dieu lui-même qui a créé le « Diable ». Bien entendu, on nous dit, une fois de plus, que c’est un mystère !

Est-il moral d’admettre que, lorsque Satan nous fait souffrir, c’est pour notre bien, puisque cela participe du grand dessein général de Dieu à notre égard ? Il est vrai que la foi permet tout. Mais est-il interdit de penser à ceux qui ne l’ont pas et qui n’en ont pas moins le droit de réfléchir sur ces questions ?

Libre-arbitre et responsabilité face à la Providence

En fait, derrière la « Providence » se pose le problème de la prédestination.

La question est de savoir si le salut et la damnation des hommes dépendent de Dieu ou d’eux-mêmes ? La théologie ne fait que transposer dans son champ de référence la querelle opposant les tenants d’un déterminisme qui conditionnerait les actions humaines et les partisans d’une liberté qui prêterait à l’individu la faculté de lui échapper.

Et, nous, initiés, qu’en pensons-nous ?

Thomas d’Aquin tente de résoudre ainsi la difficulté : « Dieu entend sauver tous les hommes, mais il leur laisse la liberté de résister à sa grâce et, s’en privant, de choisir la damnation ». Trop facile, l’homme libre et donc conscient du sens « éthique » de sa vie serait donc damné ! Drôle de Dieu !

Aujourd’hui, heureusement on ne consulte plus le prêtre afin de connaître son avenir. Malheureusement, nombreux sont les hommes qui consultent les astres comme si nous étions incapables de nous forger notre propre destin… Ce n’est pas mieux !

En parlant d’astres et d’univers, la doctrine chrétienne exprime que le pouvoir de la « Providence » se manifeste également dans le monde inorganique : Dieu réglerait le mouvement des planètes et provoquerait les catastrophes naturelles selon ses « fins ». Rien ne vous choque ?

Dieu déciderait aussi des guerres pour accabler les hommes.

Il y mettrait un terme quand il accorde sa miséricorde, attendant parfois que les victimes se comptent par millions, y compris les innocents.

Il est vrai que l’homme est homme, ce qui fait dire à Anatole France que : « Les hommes animés d’une foi commune n’ont rien de plus pressé que d’exterminer ceux qui pensent différemment ». Dieu se servirait des uns pour frapper les autres. Certains passages de la Bible ne décrivent-ils point d’atroces boucheries que les rédacteurs du Livre « saint » présentent comme ordonnées par Dieu ? 

Bien entendu, si le malheur se réalise, si l’injustice nous accable, si une catastrophe survient, si une guerre évitable se déclenche, on dira : « Les voies de Dieu sont impénétrables ». Cette façon d’interpréter les faits est-elle honnête ?

Pourquoi ces faux-semblants ? Dieu voudrait à la fois aveugler et éclairer pour rendre la « vérité » connaissable aux uns et inconnaissable aux autres

À la limite, on peut penser que le domaine du hasard, de la nature livrée au jeu des combinaisons fortuites, bref, que l’absence de « Providence » est encore, au sens large du terme, providentielle dans le sens d’une nature obéissant à la loi des grands nombres.

En fait, la foi de l’initié en une échelle de valeurs nous laisse libres et rien ne nous empêche de penser que nos efforts seront récompensés, sinon par le succès, au moins par la satisfaction de l’action même. Le « Fais ce que doit, advienne que pourra » n’est-il pas l’adage majeur du maçon « adepte » ?

Il est permis d’estimer qu’il n’y a rien de « satanique » dans le déroulement du monde, rien qui change arbitrairement la bonne volonté en échec. Sans doute, la bonne volonté ne suffit-elle pas et l’on ne perd rien à apprendre à utiliser les « lois » du hasard. L’homme n’a-t-il pas pour vocation de mettre de l’ordre ? Son effort de mise en ordre n’est-il pas précisément le contraire de la croyance en la « Providence » ?

L’insignifiance de l’Homme face à l’univers

Il n’y a qu’une distance naturelle avec sa part de hasard, ce qui contraint à compléter la bonne volonté d’un bon savoir-faire et de la recherche de la vérité.

Libre à chacun de compter ou non sur un dieu pour orienter le hasard en soutien de notre bonne volonté ou de notre valeur, ou de craindre ou non une quelconque influence satanique pour nous contrecarrer…

Toutefois, soyons clairs, à l’échelon collectif, cette croyance est dangereuse quand toute une classe ou tout un peuple s’imagine être le dessein de Dieu. Les malheurs du peuple juif ne viennent-ils pas, au moins en partie, de ce qu’il s’est imaginé être le « peuple élu » de Dieu ?

En effet, l’Homme n’est nullement la « finalité » de l’univers.

Si, par exemple, en raison de grandes modifications climatiques, l’Homme et la vie venaient à disparaître de la Terre, cela ne changerait en rien l’univers qui n’a nul besoin de notre présence. À l’échelle du cosmos, que peut bien représenter une planète aussi insignifiante que la Terre ? En ce sens, le célèbre principe « anthropique » n’appartient pas à la science et à ses méthodes, mais à la… métaphysique !

Il est évident qu’un physicien proposant un modèle d’univers dans lequel la vie humaine ne serait pas considérée comme au moins possible ne serait pas pris au sérieux.

Cependant, du point de vue de la physique, la vie de l’homme n’est pas la cause finale de l’univers et un modèle rendant la vie certaine n’est pas plus exact qu’un autre modèle pour cette seule raison qu’il rend la vie certaine. Autrement dit, l’univers ne prouve pas l’homme, pas plus que l’existence des hommes ne prouve que le concept d’univers ait une signification scientifique. L’univers n’a nul besoin de l’Homme pour exister. Cet anthropocentrisme voudrait que Dieu ait créé le monde pour l’homme, lui-même créé pour l’adorer…

L’apport de la Genèse et le mystère de la vie

Le texte originel de la Genèse nous éclairerait-il ?

Les multiples traductions, sans sens réel de la vie, ont contribué à penser des mots au lieu de penser des choses ! Ainsi, le premier verset de la Bible, tout comme les suivants, apparaît dans toutes les versions proposées comme étant dénué de sens.

Un commencement de l’espace et du temps est impensable.

De même, le mot Dieu est inconcevable.

Une création « ex-nihilo » est invraisemblable.

Notre esprit a été projeté, et depuis fort longtemps, dans l’absurde d’un quelque chose préexistant à quoi que ce soit !

Le premier verset traite, en fait, au sens kabbalistique, d’états de conscience et de leurs rapports avec la vie telle qu’elle apparaît, à tout instant. Il ne raconte pas des événements qui sont censés avoir eu lieu. La vie est toujours « maintenant » !

Pour imager mon propos, la traduction du verbe hébreu « yômer » par « il dit » donnera lieu au mythe tenace du « verbe » alors qu’il traduit une projection dans le cosmos.

La bible lue avec le code chiffré des lettres-nombres hébraïques nous permettrait de faire sortir de nous l’énergie cosmique contenue en nous et, ainsi, accomplir son œuvre dans l’être humain. Si nous comprenons les lettres-nombres, nous aborderons résolument le problème de la connaissance humaine face à l’univers et donc, son rôle dans cet univers. C’est l’apport fondamental de la Kabbale. Dans son sens originel, le texte de la Genèse hébraïque ne mentionne pas un Dieu personnel, il n’est pas question de « péché » ou d’une quelconque providence… ce qu’il y a, en revanche, de fantastique en vérité, c’est que l’on est en vie ! Le mystère total de la vie est en nous alors que nous sommes à la recherche de sa révélation hors de nous. « Être croyant c’est rêver que l’on pense l’impensable » écrivait Carlo Suarès… alors que l’homme est né pour apprendre, c’est le seul animal capable de s’adapter aux situations nouvelles et il en a connu de nombreuses depuis qu’il est homme. Ce « non-savoir » est à la mesure de son évolution et tend à engendrer en lui la plus grande intensité possible de vie.

La Providence, au sens religieux du terme, fait voir la naissance comme un péché, la liberté comme désobéissance et l’élévation comme une catastrophe. Nous aspirons trop à la sécurité psychologique d’une protection divine, alors que nous pouvons devenir « comme des dieux, connaissant le bien et le mal (Gen. III, 5) ».

Je sais bien, comme l’a écrit Marc-Aurèle : « Le peuple (romain) est absorbé surtout par deux choses : son ravitaillement et ses spectacles » ; mais, nous francs-maçons, tout de même !

La quête initiatique et l’énergie vitale

Tout au long de notre chemin initiatique, nous constatons avec de plus en plus d’évidence, de force que nous possédons un certain degré de vitalité, de capacité à donner un sens aux énergies existantes à l’intérieur de nous. Le cherchant de l’impossible que nous sommes, oriente sa conduite. L’initié prône l’unité entre la réalité et l’Histoire : il n’y a pas de toute puissance transcendante qui aliénerait la première en déterminant la seconde. Il y a communauté « d’essence » entre l’homme et le reste du monde. La réalité, c’est nous… Le monde n’a ni providence ni finalité, il évolue libre de l’arbitraire de tout dieu. Le monde, seule réalité, n’est qu’une prodigieuse somme de forces et d’énergies en action, sans commencement ni fin, énergie qui est la vie.

Cette vie est toujours neuve. Elle n’a donc ni passé ni futur.

Elle n’est tributaire ni du temps ni de l’espace. Ce n’est pas nous qui pouvons ressusciter « ésotériquement » mais la vie, le principe de vie. Le processus de la vie échappe à notre intelligence, c’est la raison de la création des dieux et de la providence. Toutefois, en tant qu’initiés, nous devons mettre en œuvre notre intelligence afin de ne pas échapper à ce processus de la vie. La démarche initiatique ne tombe pas dans le travers habituel des réponses confessionnelles de donner une explication simple au « pourquoi » de la vie parce que les explications empêchent la Révélation de nous atteindre.

La révélation n’est que le libre jeu des forces cosmiques en nous.

Il est peu important de savoir qui est à l’origine de ces forces.

L’essentiel est de savoir mieux les utiliser !

La maçonnerie est l’une des tentatives pour mieux les utiliser… si l’on en est un adepte et non pas un adhérent.

Le rejet de la Providence et la liberté humaine

Aucune providence divine n’est à l’origine de l’existence de la vie.

La création biblique ex-nihilo est absolument inconséquente et fausse. La force cosmique se transforme, mais ne s’épuise pas car, depuis l’infinité du temps, elle aurait déjà disparu. Mais puisqu’elle subsiste encore en dépit de son infinité temporelle passée, c’est qu’elle subsistera toujours.

Si elle était épuisable, elle n’existerait plus aujourd’hui après tout ce qui s’est déjà produit dans l’infini du temps précédent. Sous une forme ou sous une autre, l’univers est là et Dieu et sa Providence sont inutiles.

L’univers est davantage un chaos.

Il est davantage une multiplicité de centres de forces s’affrontant sans trêve dans l’infini spatio-temporel. Pas de providence, pas de finalité.

Une « fin » introduit une scission entre la providence et le monde.

Si l’on comprend la fin, la providence n’existe plus. Si l’on ne se pose plus la question de la fin, la providence n’existe pas plus. En fait, le hasard et l’innocence ne sont réels que si la pluralité universelle est libre de tout asservissement, tant de celui d’une hypothétique « cause première » que celui d’une unité comme esprit. En soi, le monde est sans valeur négative et sans valeur positive, il est devenir et rien d’autre…

Pour l’initié, il n’y a pas de finalité générale, l’Histoire est une lutte permanente entre forces vitales concurrentes poursuivant des fins particulières. L’absence d’une force supracosmique, divine ou non, assignant une fin à l’histoire, rend tout individu libre quant au sens à donner à sa vie.

L’histoire ne se déploie pas vers un but unique dépassant chaque homme.

Bref, disons qu’il n’est pas nécessaire que le monde possède un « pourquoi » …

L’homme se meut dans un ensemble d’actions incohérentes, mélange de passions violentes et diverses, de nécessités et de hasard.

Il y aura de l’histoire tant qu’il y aura des hommes et des passions humaines.

C’est l’homme et lui seul qui est responsable de lui.

Se libérer du poids de la « Providence » et de ses satellites implique forcément une interrogation sur la conduite de l’Homme, car, on le sait, l’homme est condamné à vivre, c’est-à-dire à « agir » sous sa propre responsabilité.

Tel est le difficile chemin sur lequel nous a mis l’initiation maçonnique : le sentier de la Loge, parfait athanor de nos énergies individuelles prêtes à construire ensemble.


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