
Pourquoi devenir franc-maçon ? La réponse réside souvent dans une rupture intérieure, un appel profond à quitter le monde profane pour entreprendre un chemin de transformation. La franc-maçonnerie propose un itinéraire symbolique, balisé par trois marches initiatiques qui invitent à une exploration de soi et du sacré.
Pourquoi décidons-nous de devenir franc-maçon ?
Il y a autant de raisons que de maçons mais c’est pour répondre à un besoin. Globalement, on peut avancer qu’il y a trois familles de motifs à mon sens :
- pour des raisons plus ou moins avouées comme l’accession à un pouvoir, la tentative de faire des affaires, le goût de l’érudition,
- parce que le monde profane n’est plus capable d’apporter des solutions, des réponses aux questions que se pose un profane.
- enfin, rares sont les personnes qui parlent de se découvrir. Elles sont d’ailleurs très surprises lorsqu’au cours des enquêtes, il leur est expliqué que l’objectif c’est eux-mêmes.
Quoiqu’il en soit, l’expérience nous démontre que, quelles que soient ces raisons de vouloir entrer en maçonnerie, il en est d’autres qui nous font y rester et, c’est évident, puisque nous découvrirons pas à pas un être nouveau après que nous aurons frappé à la porte du temple.
Observons…
Cela étant, remettons-nous, dans notre vieille peau, l’instant de cette réflexion et regardons le tableau de loge.
Que voyons-nous ? 3 marches pour commencer. Nous sommes sur le sol (formé par un plan) puis nous allons emprunter ces marches pour arriver sur un autre plan. Il y a donc 3 parties dans cette évolution.
Mais, nous oublions où nous nous trouvons avant ces 3 marches : sur le « sol » qui correspond au monde profane aveugle dans le sens où nous nous trouvons sur des rails culturels, religieux, professionnels, familiaux, en la forme de la droite ligne de notre éducation, de ce qui nous a fait. Et puis, vient une épreuve, un constat qui nous met en rupture avec ces rails parce que la perspective ne nous convient plus ou plus simplement, il n’y a plus de rail ! Alors, vient le temps du questionnement lié au sentiment d’isolement, d’absence de repères, en tout cas d’insatisfaction, de déséquilibre car on ne trouve pas ce que l’on cherche. Les questions surgissent mettant en évidence une intuition qu’il existe autre chose ailleurs qui fait que l’on peut être intéressé par la maçonnerie.
On peut faire la démarche directement, mais si l’on a la chance de partager cet état avec un maçon, alors celui-ci peut nous montrer une voie, celle par laquelle nous sommes tous ici. Dans le cas contraire, l’absence de perspective, de réponse, le sentiment d’isolement va, d’une certaine manière, nous faire capituler à nous-mêmes.
Cet élan va s’éteindre, l’homme libre naissant s’est avorté.
La possibilité de re-naissance n’a pas pu avoir lieu.
Mais revenons à ce profane qui va commencer à emprunter ces marches. Je dis bien emprunter et non pas gravir car dans les traditions anciennes, ces marches étaient descendantes, intériorisantes.
La maçonnerie les a représentées ascendantes, élévatrices. Les deux chemins sont complémentaires, nous le savons.
Alors 3 marches, 3 concepts
Suite à cette prise de conscience, cette rupture d’avec le monde qui nous entoure et surtout avec nous-mêmes, une perspective devient nôtre : une promesse qui nous est offerte parce que nous allons rencontrer des personnes comme nous. Plus d’isolement ! Nous avons enfin la possibilité de trouver les réponses, les solutions tant recherchées… C’est cette perspective qui nous pousse à nous :
élever (première marche, premier concept). Nous nous élevons car nous avons pris conscience que notre vie n’est pas en adéquation avec nous mêmes. Il y a donc séparation d’avec le profane. C’est l’objet du aleph.
Cette élévation est possible car nous avons :
l’espérance (deuxième marche, deuxième concept) qui nous donne la volonté et l’énergie de le faire. Cette force volitive qui réunit les conditions de création en notre sein est l’objet du beith pour nous amener vers un :
ailleurs (troisième marche, troisième concept), concrétisant ainsi le premier d’acte d’homme libre dans le monde profane, objet du Gimel car en changeant de plan nous nous constituons homme libre prêt à recevoir l’initiation.
Ainsi, tout en empruntant ces marches, nous avons la volonté de nous élever motivés par l‘espérance d’un ailleurs inconnu de nous. Nous sommes déjà des explorateurs !
Regardons bien : avant même de fouler ces marches, nous voyons une structure, un fronton, des colonnes, le passage semble direct. Il n’y a pas de porte comme dans n’importe quel lieu sacré. Que peut-on distinguer après ce triangle ? Un espace tout aussi éclairé ? Ne travaillons-nous pas sous la voûte étoilée, mais aussi de midi à minuit ? Cette lumière est-elle identique ? Peut-on voir au loin, 3 autres marches et un autre triangle, des couleurs ?
Les colonnes à l’extérieur du temple ne constitueraient-elles pas un axe de translation entre le dedans et le dehors ?
Mais plus proche de nous qui sommes sur cette troisième marche, que voyons nous à nos pieds ? Ce dallage noir et blanc est un sacré obstacle visuel, ne croyez-vous pas ? Que dois-je faire, le contourner ? Qu’elle est sa nature profonde ?
Voilà où nous en sommes, là où nous sommes.
Tout ceci est quasi inconscient, bien souvent, n’est-ce pas ?
FAQ – pour prolonger la réflexion
Pourquoi devient-on franc-maçon ?
On devient franc-maçon pour répondre à un besoin intérieur : quête de sens, rupture avec le monde profane, désir de se transformer, ou recherche d’une fraternité initiatique.
Quelles sont les motivations les plus courantes pour entrer en franc-maçonnerie ?
Elles varient selon les individus : certains recherchent le savoir ou les réseaux, d’autres fuient un monde profane vide de sens, mais beaucoup cherchent surtout à se découvrir.
Que symbolisent les trois marches de l’initiation maçonnique ?
Elles peuvent représenter une progression intérieure :
- Élévation : séparation d’avec le monde profane
- Espérance : énergie motrice vers le changement
- Ailleurs : ouverture vers une nouvelle conscience
La démarche maçonnique est-elle spirituelle ou philosophique ?
Elle est les deux. La franc-maçonnerie propose une transformation intérieure progressive à travers des rituels, des symboles et une réflexion sur soi, le monde et les autres.
Est-il nécessaire d’avoir des réponses avant d’entrer en maçonnerie ?
Non. Il suffit d’avoir des questions sincères. La franc-maçonnerie accompagne ceux qui ressentent un manque de repères et cherchent un sens plus profond à leur existence.
Le centre de l’idée – résumé (TL;DR)
Pourquoi devenir franc-maçon ? Parce qu’une rupture intérieure pousse à chercher du sens. Trois raisons émergent : désir de pouvoir, quête spirituelle ou volonté de se découvrir. L’initiation commence par trois marches symboliques – élévation, espérance, ailleurs – qui marquent le début d’un chemin vers la lumière et la connaissance de soi.
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